Tunis, de mon enfance
Bon, je reviens encore une fois après des semaines d'absence. Ca fait pratiquement 4 semaine qu'une guerre bizarre se déroule au moyen orient. Bizarre pas par les moyens utilisés mais par les réactions qu'elle suscite. Mais avant d'écrire ce que je pense, je crois qu'il est important de dresser mon profil, pour que le lecteur ne se méprenne pas sur mon "background" ni sur mon mode de pensée.
Je suis né à Tunis, j'y ai vécu, étudié, découvert la vie, le monde. Je suis un citadin du Centre-Ville de Tunis, centre culturel (de moins en moins), commercial, social. Comme le majorité des Tunisiens j'ai été élevé dans une famille musulmane, pratiquante (en fait je ne le suis qu'à moitié)mais modérée. Je vis pas loins des cathédrales et églises de Tunis, j'ai été au jardin d'enfants des bonnes-soeurs jésuites ou toutes les femmes ou presques s'appelaient "ma soeur" avec une vieille femme qu'on appelait "ma mère". A l'école primaire (qui n'existe plus), j'ai reçu les bases de la langue française de 3 institutrices françaises qui nous ont transmis un français "sans accent" et au lycée français (qui ne l'est plus) près de chez moi, je voyait des français partout. Les juifs, il y en avait à Tunis (moins maintenant), dans mon immeuble, le vieux couple M et Mme taieb, dans l'immeuble de mon oncle, près des synagogues tunisoises, sur le trajet de l'école. Ils faisaient partie de mon monde et de mon paysage. Je n'oublierai jamais les palmes qu'ils dressent pour le "Yom Kippour" chaque année!! Bref tout le monde était beau dans le Tunis de mon enfance. Il y avait moins de monde, moins de circulation, plus de salles de cinéma, moins de fast food, plus de librairies-papéteries, moins de vendeurs de camelotte, plus de journaux libres et moins d'extrêmisme. C'est dans ce Tunis, encore un peu cosmopolite que j'ai vécu les premières années de ma vie et ceci a fait de moi ce que je suis. Je suis ainsi devenu attiré (par curiosité) par tout ce qui ne me ressemble pas pour mieux le comprendre et essayer de l'amadouer.
Je me souviens que j'ai vu Yasser Arafat pour la première fois à la télévision et j'ai demandé à ma mère: pourquoi il est ainsi ce monsieur, et elle me répondit: il a été chassé de son pays. J'ai compris alors l'importance d'avoir un pays et d'y appartenir. "Mais qui l'a chassé?", "les israëliens" répondit-elle, "ce sont des juifs venus du monde entier". Mais les juifs dans ma fraîche tête, tels que je les vois dans la rue, ce sont des gens paisibles. Il doit sûrement avoir une explication.... A suivre
Je suis né à Tunis, j'y ai vécu, étudié, découvert la vie, le monde. Je suis un citadin du Centre-Ville de Tunis, centre culturel (de moins en moins), commercial, social. Comme le majorité des Tunisiens j'ai été élevé dans une famille musulmane, pratiquante (en fait je ne le suis qu'à moitié)mais modérée. Je vis pas loins des cathédrales et églises de Tunis, j'ai été au jardin d'enfants des bonnes-soeurs jésuites ou toutes les femmes ou presques s'appelaient "ma soeur" avec une vieille femme qu'on appelait "ma mère". A l'école primaire (qui n'existe plus), j'ai reçu les bases de la langue française de 3 institutrices françaises qui nous ont transmis un français "sans accent" et au lycée français (qui ne l'est plus) près de chez moi, je voyait des français partout. Les juifs, il y en avait à Tunis (moins maintenant), dans mon immeuble, le vieux couple M et Mme taieb, dans l'immeuble de mon oncle, près des synagogues tunisoises, sur le trajet de l'école. Ils faisaient partie de mon monde et de mon paysage. Je n'oublierai jamais les palmes qu'ils dressent pour le "Yom Kippour" chaque année!! Bref tout le monde était beau dans le Tunis de mon enfance. Il y avait moins de monde, moins de circulation, plus de salles de cinéma, moins de fast food, plus de librairies-papéteries, moins de vendeurs de camelotte, plus de journaux libres et moins d'extrêmisme. C'est dans ce Tunis, encore un peu cosmopolite que j'ai vécu les premières années de ma vie et ceci a fait de moi ce que je suis. Je suis ainsi devenu attiré (par curiosité) par tout ce qui ne me ressemble pas pour mieux le comprendre et essayer de l'amadouer.
Je me souviens que j'ai vu Yasser Arafat pour la première fois à la télévision et j'ai demandé à ma mère: pourquoi il est ainsi ce monsieur, et elle me répondit: il a été chassé de son pays. J'ai compris alors l'importance d'avoir un pays et d'y appartenir. "Mais qui l'a chassé?", "les israëliens" répondit-elle, "ce sont des juifs venus du monde entier". Mais les juifs dans ma fraîche tête, tels que je les vois dans la rue, ce sont des gens paisibles. Il doit sûrement avoir une explication.... A suivre
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